
Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné l'élu municipal PS Sébastien Jibrayel et trois autres hommes pour avoir roué de coups des militants LFI le 18 janvier 2025 ( AFP / LOIC VENANCE )
Sébastien Jibrayel, élu PS dans la majorité municipale à Marseille, a été condamné jeudi à de la prison avec sursis mais sans inéligibilité pour des violences contre deux militants LFI qui collaient des affiches.
Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé une peine d'un an de prison avec sursis assortie d'une amende de 5.000 euros. Cette affaire avait conduit en mars le maire divers gauche Benoît Payan à suspendre sa délégation d'adjoint aux Sports et l'ensemble de ses responsabilités municipales dans l'attente de ce jugement.
"La peine prononcée est bien inférieure à la peine qui avait été requise et ce d'autant qu'il n'a pas été condamné à une peine inéligibilité", point crucial à moins d'un an des municipales, a réagi son avocat Me Benjamin Liautaud, qui se réserve le droit de faire appel.
A l'audience fin mai, le procureur avait requis 24 mois de prison avec sursis à son encontre et la privation des droits civiques pendant trois ans.
Il était poursuivi, avec son père Henri Jibrayel, ancien député PS, et deux autres hommes pour des faits de violence en réunion ayant entraîné une incapacité temporaire de travail n'excédant pas 8 jours contre deux militants de La France insoumise le 18 janvier.
Sur les images de vidéosurveillance, visionnées durant l'audience, on voit deux militants LFI en train de décoller des affiches devant une école. Un attroupement se crée ensuite autour d'eux, et un des militants LFI est roué de coups: gifles, coups de poing et coups de pied.
Sébastien et Henri Jibrayel, qui n'étaient pas présents au tribunal pour le prononcé du jugement, apparaissent sur les images, arrivant en voiture, se mêlant à l'attroupement, avant de repartir.
Henri Jibrayel a lui été condamné à six mois de prison avec sursis comme Lyece Choulak, conseiller d'arrondissement des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Le 4e homme poursuivi dans ce dossier a lui été condamné à un an de prison avec sursis assorti d'un sursis probatoire pendant trois ans et une amende de 500 euros.
Du côté des parties civiles, "on prend acte" de ces condamnations inférieures aux réquisitions tout en se disant "satisfait d'avoir été reconnu en qualité de victimes de la totalité des faits, de l'ensemble des prévenus qui ont porté des coups à nos clients", a réagi Yones Taguelmint, avocat des militants LFI juste après le délibéré.
Les faits s'étaient déroulés dans la circonscription du député LFI de Marseille, Sébastien Delogu, qui avait dénoncé dans un communiqué en janvier des violences "intolérables".
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer